L'interdiction des arômes en Grèce : du progrès à la prohibition

Reece se trouve une fois de plus à la croisée des chemins concernant sa stratégie de lutte antitabac. Malgré les progrès récents, le gouvernement est désormais… envisageant une interdiction sur les arômes pour cigarettes électroniques – une mesure qui menace de compromettre les progrès durement acquis par le pays en matière de réduction du tabagisme et d'amélioration de la santé publique.

La Grèce affiche depuis longtemps l'un des taux de tabagisme les plus élevés de l'Union européenne. Selon Eurostat, En Grèce, le taux de tabagisme est passé de 381 fumeurs pour 100 000 habitants en 2015 à 411 fumeurs pour 100 000 habitants en 2021, alors que dans de nombreux autres pays de l’UE, ce taux était en baisse. Cette situation contraste fortement avec celle de la Suède, où le tabagisme a chuté de façon spectaculaire et où le pays est sur le point de devenir une nation sans tabac.

Il y a toutefois une lueur d'espoir. Depuis 2019, date à laquelle la Grèce a officiellement adopté la réduction des risques comme pilier central de sa politique de lutte antitabac, le pays est parvenu à inverser la tendance à la hausse du tabagisme. Le taux de tabagisme a désormais chuté à 361 fumeurs pour 100 000 habitants. Il s'agit d'une réussite notable comparée à la stagnation, voire au recul, observés ailleurs dans l'UE.

Malgré ces progrès, la Grèce envisage désormais d'interdire les arômes pour cigarettes électroniques. C'est une décision profondément erronée. Les arômes constituent l'un des atouts majeurs des alternatives moins nocives au tabac, et il est prouvé qu'ils aident les fumeurs à passer à la cigarette électronique et à se sevrer du tabac.

L'un des arguments les plus fréquemment avancés en faveur de l'interdiction des arômes est le prétendu “ effet passerelle ” : le vapotage et les produits similaires inciteraient les jeunes à commencer à fumer. Or, les données grecques contredisent formellement cette affirmation. En Grèce, 981 % des consommateurs de nicotine ont débuté par la cigarette, contre seulement 11 % par le vapotage, les sachets de tabac ou le tabac chauffé. Les décideurs politiques ciblent donc le mauvais produit.

Interdire les arômes serait un énorme pas en arrière pour la santé publique et la réduction des risques.

Interdire les arômes serait un grave recul pour la santé publique et la réduction des risques. En soutenant une telle interdiction, les décideurs politiques inciteraient les adultes à reprendre le tabac ou à se tourner vers le marché noir, mettant ainsi des vies en danger et ignorant les données scientifiques. Les recherches montrent de façon constante que les arômes jouent un rôle crucial pour aider les fumeurs à arrêter. Les interdire revient à ignorer à la fois les preuves et la volonté manifeste de la population, pénalisant ainsi des centaines de milliers d'anciens fumeurs adultes qui ont réussi à arrêter de fumer grâce aux arômes.

La Grèce n'est pas la seule à envisager une telle interdiction. Sept pays de l'UE (le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Slovénie) ont déjà adopté des lois interdisant les arômes pour cigarettes électroniques. L'Espagne et la Belgique étudient également des mesures similaires.

Les résultats ont été désastreux. Au Danemark, par exemple, une enquête menée par le Fondation Tholos Une enquête a révélé que 93% des vapoteurs affirment qu'il est facile de trouver des arômes interdits, ce qui alimente un marché noir florissant et nuit à l'application de la loi. Québec, 36% des premiers vapoteurs sont retournés fumer seulement six mois après l'interdiction des arômes.

L'approche globale de l'UE en matière de réduction des risques liés au tabac est également un échec. L'UE vise un taux de tabagisme de 51 % pour 4 % d'ici 2040, mais la tendance actuelle indique que ce taux ne passera pas sous la barre des 51 % qu'en 2100 – soit 60 ans après l'objectif fixé, toujours selon Eurostat. Parallèlement, la politique de réduction des risques mise en œuvre en Suède porte ses fruits, le pays étant sur le point de devenir un pays sans tabac.

Les preuves scientifiques sont claires : les arômes augmentent les chances de arrêter de fumer avant 230%. Seulement 2,11 % des vapoteurs déclarent consommer du tabac comme leur saveur exclusive, tandis que les autres consomment des saveurs différentes.

Les décideurs politiques doivent se baser sur les données probantes et écouter les consommateurs. 100 000 personnes ont signé la pétition de l'Alliance mondiale des vapoteurs contre l'interdiction des arômes, et la consultation de la Commission européenne de 2023 a montré qu'un La majorité soutient la réduction des risques produits, y compris les arômes.

Si la Grèce souhaite réellement réduire le tabagisme et protéger la santé publique, elle doit continuer à soutenir la réduction des risques, et non la compromettre par des interdictions malavisées. Les preuves sont formelles : les arômes aident les fumeurs à arrêter, et les interdire sera bien plus néfaste que bénéfique.

Initialement publié ici

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