Rapport SCHEER : le bon, le mauvais et le pire

L’avis final du Comité scientifique européen sur la santé, l’environnement et les risques émergents (SCHEER) concernant les cigarettes électroniques représente un recul pour le vapotage. Fondé sur des données insuffisantes, il ignore des preuves scientifiques cruciales, le témoignage des consommateurs et les avis d’experts recueillis lors de la consultation. On peut certes y voir une lueur d’espoir, mais ce résultat a nécessité une forte pression de la part des scientifiques et des consommateurs.

LE BIEN

La participation des consommateurs et des experts fait la différence. Après la publication de l'avis préliminaire du rapport SCHEER en septembre dernier, celui-ci a suscité de vives critiques de la part des scientifiques et des vapoteurs. Ces deux groupes ont clairement exprimé leurs objections quant à la partialité du rapport lors d'une consultation publique organisée immédiatement après sa publication. ici Un excellent résumé de Clive Bates sur les problèmes du rapport préliminaire. Même s'ils n'ont pas apporté de changements majeurs, il semble qu'ils aient tenu compte de certaines observations.

SCHEER abaisse le niveau de preuve de fort à modéré pour les points suivants :

  • Le poids global des preuves concernant les risques d’effets systémiques à long terme sur le système cardiovasculaire ;
  • Le rôle des cigarettes électroniques comme porte d’entrée vers le tabagisme/l’initiation au tabagisme, en particulier chez les jeunes ;

De plus, ils partagent notre avis sur les saveurs :

  • À ce jour, il n’existe aucune donnée spécifique indiquant que certains arômes utilisés dans l’UE présentent des risques pour la santé des utilisateurs de cigarettes électroniques après une exposition répétée.

Il semble que l'action des scientifiques et des consommateurs puisse faire la différence, et plus nous nous ferons entendre avec force, plus il sera difficile de nous ignorer.

LE MÉCHANT

Même si le SCHEER a revu à la baisse le niveau de preuve concernant l'hypothèse de la passerelle, il reste assez absurde de qualifier ces preuves de modérées.

Le vapotage a clairement contribué à la baisse du tabagisme dans le monde entier. La corrélation entre l'introduction et la popularité croissante du vapotage et le déclin du tabagisme suggère que le vapotage est un facteur important pour arrêter de fumer. Aux États-Unis,. Rapport des Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine Les chercheurs ont constaté que le taux de tabagisme a globalement diminué plus rapidement depuis que le vapotage s'est popularisé aux États-Unis. Ils ont conclu : “ … »La relation inverse entre le vapotage et le tabagisme s'est avérée robuste dans différents ensembles de données, tant chez les jeunes que chez les jeunes adultes, et ce, pour les fumeurs actuels et les fumeurs plus établis..De plus, l'affirmation selon laquelle les non-fumeurs seraient initiés en masse au tabagisme par le biais du vapotage ne semble pas être étayée par les données les plus récentes. Action contre le tabagisme et la santé (ASH) Un rapport britannique confirme cette tendance. Il indique que “ seulement 0,31 % des non-fumeurs sont des vapoteurs actuels (soit 2,91 % des vapoteurs), contre 0,81 % en 2019 ”.

La conclusion du rapport SCHEER, selon laquelle il n'existe que de “ faibles preuves ” de l'efficacité des cigarettes électroniques pour aider les fumeurs, est d'autant plus absurde compte tenu de la quantité considérable d'informations recueillies lors de la consultation (qu'ils ont choisi d'ignorer) et contredit l'expérience de millions de consommateurs. En réalité, il n'existe absolument aucune preuve que le vapotage n'aide pas à arrêter de fumer.

ET LE LAID 

Si le rapport du comité SCHEER mérite d'être critiqué, il convient également de s'intéresser à la Commission européenne. Celle-ci exige des explications. Pourquoi a-t-elle explicitement chargé le comité SCHEER d'étudier uniquement les effets du vapotage sur la santé, sans inclure de comparaison avec le tabagisme ? Sortir le vapotage de son contexte n'a aucun sens.

Cela revient à comparer les effets d'une alimentation saine à ceux de l'absence totale de repas, plutôt qu'à ceux d'une alimentation malsaine.

Globalement, il semble que l'objectif principal ait été oublié : réduire le nombre de fumeurs et lutter contre les maladies liées au tabagisme. Le vapotage n'est pas du tabagisme et ne doit pas être traité de la même manière. La réglementation doit être conçue de façon à inciter les fumeurs actuels à passer au vapotage. L'UE doit se concentrer sur des solutions concrètes pour réduire les risques, et ce point essentiel est absent de l'analyse du SCHEER. Le vapotage peut aider les fumeurs à arrêter, mais ce rapport ignore ce fait et compare le vapotage à l'absence de tabagisme. Il n'est donc pas surprenant que les résultats ne reflètent pas la réalité.

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