Le vapotage fait l'objet de restrictions contre-productives à l'échelle mondiale, ce qui n'est pas nouveau. Cependant, la question est de savoir jusqu'où peut aller cette approche prohibitionniste et où elle s'arrête. Est-il possible que de nouvelles restrictions soient mises en œuvre après une interdiction totale du vapotage ? Apparemment, oui.
Le ministère indien de la Santé a récemment précisé que la possession de cigarettes électroniques est strictement interdite. interdit. Pour rappel, le gouvernement indien a promulgué une interdiction du vapotage en 2019, ce qui implique l'interdiction de l'importation, de l'exportation, du transport, de la vente, de la fabrication, de la distribution, du stockage et de la publicité des cigarettes électroniques.
Il est paradoxal que, selon le gouvernement indien, des mesures draconiennes soient mises en place pour servir l'intérêt de la santé publique. Malheureusement, les conséquences visibles de cette interdiction n'ont rien à voir avec une amélioration de la santé publique, bien au contraire.
L'interdiction en Inde a déjà été défaut à grande échelle en raison de l'émergence du commerce illicite, la santé des consommateurs est mise en danger. En réponse, le gouvernement a décidé de renforcer les mesures et de criminaliser la possession de ces cigarettes électroniques. Comble de l'ironie, le ministère a lancé une… portail où un citoyen peut incriminer d'autres citoyens pour violation de cette loi et même suivre l'enquête au fur et à mesure de son déroulement.
En revanche, au Royaume-Uni, non seulement le gouvernement adopte une approche progressiste en matière de vapotage, mais… le NHS recommande le vapotage comme outil de sevrage tabagique chez les adultes, précisément pour la même raison : améliorer la santé publique et diminuer les taux de tabagisme et les maladies qui y sont liées.
«Ce qui se passe en Inde est un exemple malheureux, mais révélateur : si les vapoteurs ne se mobilisent pas dès maintenant contre les restrictions néfastes qui leur sont imposées, le gouvernement pourrait interdire totalement aux adultes de choisir des alternatives à la nicotine moins nocives. Malheureusement, plus les restrictions sont sévères, plus il devient difficile d'espérer un retour en arrière dans le cadre de la stratégie progressive de sevrage tabagique mise en place.,” – a déclaré Liza Katsiashvili, responsable communautaire de la WVA.
La communauté des vapoteurs en Inde est très préoccupée par la situation :
“L'Inde semble s'être lancée dans une course effrénée à la lutte antitabac avant la COP10 en novembre. Cette interdiction soudaine de la possession de cigarettes électroniques est particulièrement draconienne, car elle remet en cause les assurances du gouvernement de ne pas criminaliser les vapoteurs et porte atteinte au droit de 120 millions de fumeurs indiens à des choix plus sûrs. Le gouvernement a lui-même reconnu qu'une telle mesure est irréalisable dans un pays aussi vaste et peuplé que l'Inde.
D'après les informations relayées par la presse, il s'agirait d'un ‘ avis ’ exprimé par un haut fonctionnaire du ministère de la Santé, qui estime que l'interdiction de la vente, de l'importation et de l'exportation de cigarettes électroniques implique celle de leur possession. Nous consultons des juristes afin de déterminer si un fonctionnaire peut réinterpréter la politique gouvernementale, notamment d'une manière qui criminalise des millions d'Indiens cherchant à réduire les risques liés au tabagisme en passant de la cigarette électronique à la vape. Le cas échéant, nous soutiendrons une action en justice contre cette nouvelle interprétation, car elle risque d'entraîner un harcèlement accru des vapoteurs par la police, simplement parce qu'ils tentent d'éviter les méfaits du tabac.,” – a déclaré Samrat Chowdhery, directeur de l’Association des vapoteurs indiens – une organisation à but non lucratif de défense des droits de 270 millions d’utilisateurs de tabac indiens à accéder à des alternatives à la nicotine plus sûres. ».
La WVA appelle le gouvernement indien à reconsidérer l'interdiction inefficace du vapotage et à élaborer une stratégie concrète de réduction des risques qui respecte le choix des consommateurs adultes et leur permette de se tourner vers des alternatives moins nocives, améliorant ainsi considérablement la santé publique du pays.
Une réponse
J'ai réussi à arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique. Je considère donc la cigarette électronique comme un outil de sevrage tabagique et je ne voudrais pas en être privé.