Paris, le 15 février 2023 Jusqu'à 1,6 million d'anciens fumeurs pourraient être contraints de revenir à la cigarette si le gouvernement français accepte la recommandation du Comité national contre le tabagisme (CNCT) d'interdire les arômes de vapotage. Le CNCT a recommandé lundi d'appliquer une interdiction des arômes de vapotage, et le ministre français de la santé, François Braun, a exprimé son approbation de la proposition - bien qu'elle aille à l'encontre des recommandations de l'Institut officiel du cancer, qui recommande le vapotage aux fumeurs comme un outil pour arrêter de fumer.

Michael Landl, directeur de l'Alliance mondiale des vapoteurs, a déclaré : 

"Le ministre Braun semble être très mal informé sur la réduction des risques et le vapotage. L'interdiction des arômes pourrait obliger des centaines de milliers d'anciens fumeurs en France à reprendre l'habitude. Les recherches montrent que les vapoteurs ont deux fois plus de chances d'arrêter de fumer avec des arômes. S'ils sont interdits, de nombreux vapoteurs seront poussés à revenir au tabac ou au marché illicite. Ce serait un revers majeur dans la lutte contre le tabagisme et les maladies qui y sont liées."

"Il est inquiétant que le ministre ignore l'avis de l'Institut du cancer et de nombreuses études internationales. Il devrait fonder ses politiques sur la science et sur l'expérience réelle de millions de consommateurs au lieu d'utiliser des arguments alarmistes contre le vapotage."

Le CNCT, qui est soutenu par le gouvernement et financé par le ministère de la santé, veut interdire les arômes en faisant valoir qu'ils constituent une porte d'entrée au tabac pour les adolescents et les jeunes adultes. Cependant, cet effet n'a pas été démontréet il existe des preuves que d'autres facteurs que les arômes sont à blâmer pour la consommation de nicotine chez les adolescents. La plupart des adolescents essaient le vapotage après avoir déjà commencé à fumer, et le vapotage régulier est très rare chez les adolescents qui ne fument pas. Une interdiction des arômes en France ne réduira pas la consommation de nicotine chez les jeunes, mais elle aura un impact négatif énorme sur les adultes qui utilisent les arômes du vaping pour arrêter de fumer.

Selon la Yale School of Public Health, le fait de fumer des cigarettes électroniques aromatisées est associé à une augmentation de 230 % des chances d'arrêter de fumer chez les adultes.En ne rappelant pas aux vapoteurs le goût de la cigarette, les arômes sont plus susceptibles d'éloigner les gens des cigarettes traditionnelles. 

Deux tiers des adultes consomment des arômes autres que ceux du tabac. Cela signifie que les interdictions pourraient renvoyer nombre d'entre eux vers les cigarettes ou le marché noir. Une interdiction des arômes à San Francisco a entraîné une augmentation du taux de tabagisme chez les adolescents pour la première fois depuis des décennies.  

Par conséquent, l'interdiction des arômes aurait un effet profondément négatif sur la société. Le vapotage est un outil de sevrage tabagique très efficace. Il est considéré comme 95 % moins nocif que la cigarette, et les arômes font partie intégrante de son succès.

"Les pays qui combattent le vapotage et les produits similaires perdent la lutte contre le tabagisme parce qu'ils refusent de reconnaître les faits scientifiques et les preuves du monde réel. Quarante-cinq mille décès par an en France dus au tabagisme devraient être une raison suffisante pour adopter la réduction des risques au lieu de la combattre. Il est temps pour les politiciens de se rallier à la réduction des risques - pour le bien de la santé publique et des millions de fumeurs en France et dans le monde", a conclu Michael Landl.